08 Avr PodGA : Balado du RÉCIT FGA (#2 : Susciter l’engagement)
Article original du RÉCIT FGA
8 avril 2021
PodGA, une série de baladodiffusions de l’équipe du RÉCIT FGA dont la visée est de vous faire découvrir l’univers pédagonumérique en vous libérant les mains et la tête de votre ordinateur. PodGA fait référence à « pas de géant » une métaphore en lien avec le défi qu’assume les élèves et les enseignants de la formation générale des adultes. La formule proposée consiste à vous partager la réalité, les actions et les réalisations du réseau en donnant la parole aux différents acteurs des différentes régions du Québec.
Le thème de cette deuxième balado est l’engagement, ou plus précisément, comment susciter l’engagement de tous, autant les élèves que le personnel. On débute avec une présentation du concept d’engagement, suivi d’un tour de table avec plusieurs collaborateurs du réseau. Puis on retrouve astuces et témoignages provenant du milieu anglophone ainsi qu’une entrevue avec une enseignante de français. Finalement, on vous propose quelques suggestions de lecture et de conseils sur le sujet.
Chroniques
Il est possible de lire les différentes chroniques. Déplacez-vous sous la vidéo. (à venir)
Entrevue ( 2 : 05 ) : Karine Martin des services éducatifs complémentaires pour la FGA
À mon Avi / Marc my words ( 40 : 09 ) : collaborateurs anglophones Avi Spector et Marc Gariepy
Le Récit du jour ( 47 : 45 ) : Sylvie Lafontaine, enseignante en françaiset en anglais et Tobby Bédard
T’as-tu lu ça? ( 1 : 12 : 30 ) : Guillaume Poulin et Anick Fortin
Le mot de la fin ( 1 : 32 : 06 ) : Marie-Eve Ste-Croix
Animation : Jean-Félix Giguère Groulx, Richard Painchaud
Montage : Anick Fortin
Ressources supplémentaires :
Vignettes de pédagogie active (Polytechnique)
Continuum de la motivation (Karine Jacques)
Podcast La motivation scolaire Épisode 4
Autodétermination et motivation intrinsèque (DECI et RYAN)
Les chroniques en mode lecture
Entrevue ( 2 : 05 ) : Karine Martin des services éducatifs complémentaires pour la FGA
Un peu de discipline ( 1 : 07 : 50 ) : Annie Cormier, service national du RÉCIT Domaine des langues à la FGA
Pourquoi parler de dynamiser l’apprentissage ?
Tout simplement parce qu’on veut avoir un effet positif sur l’engagement de l’élève.
On le sait tous, l’importance de la motivation dans un contexte d’apprentissage est la base de tout. C’est même une condition essentielle de la réussite. Un apprenant engagé est un apprenant proactif qui mobilisera ses ressources pour arriver à son but.
Mais si c’était aussi facile à dire qu’à faire…
On ne peut pas parler d’engagement et de motivation sans parler de l’aspect affectif, relationnel.
Le travail de l’enseignant est complexe. Il a plusieurs chapeaux à porter dont celui d’être une personne signifiante pour l’adulte apprenant.
Il faut donc débuter, voir même prioriser un accueil qui favorisera un climat propice à la confiance, aux échanges et à la collaboration.
– Prendre le temps de saluer et d’accueillir chaque personne individuellement au début de chaque rencontre
– Prendre le temps de discuter, de jaser de tout et de rien
Disons que, débuter une rencontre virtuelle où les interactions sont possibles, voire même priorisées en plus, que chaque participant soit considéré comme important et qu’il se sent apprécié, ça aide à être motivé et vouloir s’engager dans la suite des choses !
Pourquoi ne pas partager une vidéo drôle, une activité qui leur demande quel état d’esprit les habite aujourd’hui ? On les accueille, on les écoute, on partage et on les fait réagir. Des premières minutes bien investies n’est-ce pas ?
Dynamiser l’enseignement sert aussi à valoriser l’engagement cognitif
Être un enseignant, c’est aussi être un fin renard… Il faut garder l’équilibre entre la difficulté de la tâche tout en s’assurant que le défi associé à la tâche proposée est accessible et réalisable.
Pour garder l’apprenant motivé et engagé, proposons-lui des tâches complexes plutôt que des tâches mécaniques. Des verbes d’actions qui témoignent de l’engagement cognitif tel que : raisonné, justifier, sélectionner, créer. Des tâches qui nécessitent des interactions, de la collaboration entre les pairs ce qui mettra de l’avant la force de tous et chacun. Réaliser une tâche commune, c’est stimulant et motivant.
On le sait tous, le contexte est difficile. Comment transférer ces façons de faire en vidéoconférence ?
Peut-être en planifiant de courtes séquences tout en donnant assez de temps pour réaliser la tâche
En diversifiant les périodes de travail
– Présentation d’un contenu ou d’une leçon avec un visuel (clair et épuré)
– Lecture individuelle d’un article en lien avec le sujet
– Retour en grand groupe pour discuter de la compréhension
– Écoute d’une vidéo
– Réflexion en sous-groupe de travail (sous-salle)
Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres. De toute façon, vous avez déjà mille et une idées ! Encore une fois, même si c’est un enjeu indéniable, il faut se donner du temps.
Donc, les mots-clés à retenir ? Prendre le temps. Pourquoi ?
1- Pour établir un climat de confiance et permettre à l’apprenant de se sentir important et impliqué.
2- Pour planifier ce qui fonctionnait bien en classe et réfléchir sur la façon de les réinvestir en contexte d’enseignement à distance.
3- Pour favoriser de courtes tâches complexes qui valorisent le développement de compétence
Bref, un enseignant m’a dit cette semaine que le plus difficile, c’est de faire le premier pas. Alors, foncez, essayez, créez, amusez-vous ! Tous ensemble, on y arrivera, un pas à la fois!
Pour vous inspirer, venez faire un tour sur nos sites webs : RÉCIT FGA et RÉCIT domaine des langues
Je vous souhaite pleins de moments de bonheur et de petites réussites au quotidien
Le mot de la fin ( 1 : 32 : 06 ) : Marie-Eve Ste-Croix
Dans tout ce processus d’engagement des élèves, la relation entre vous et l’élève est primordiale, on l’a mentionné plusieurs fois. Ce lien est basé sur la confiance que l’élève vous porte. Mais vous, avez-vous confiance en vous? Avez-vous confiance en vos capacités, vos moyens, vos compétences, votre potentiel de faire une réelle différence dans votre enseignement et dans la vie de ces élèves que vous côtoyez en présence ou à distance?
La confiance en soi, ça s’entraîne, ça se bâtit, ça s’améliore, pour nos élèves et pour nous aussi. Les petits trucs que je vais vous donner, récupérés à travers différents moments de développement personnel avec de grands conférenciers, peuvent faire une différence dans votre vie mais aussi dans celle de vos élèves, si vous modélisez ces actions et que vous les aidez eux aussi à les mettre en pratique.
Qu’est-ce que la confiance en soi? Oser poser des actions, oser passez à l’action pour quelque chose que l’on veut vraiment, pour quelque chose qui est important pour nous. Réaliser tout son potentiel et aller au-delà de sa zone de confort. Dans ce podcast, on a parlé d’aller plus loin pour susciter l’engagement des élèves.
5 principes clés de la confiance en soi
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- Principe de responsabilité : je suis 100% responsable de ma confiance, je m’implique, je décide. Je n’attends pas après les autres pour développer ma confiance, j’en prends toute la responsabilité. Si mon enseignement ou l’engagement de mes élèves ne me convient pas, alors je dois faire ce qu’il faut pour changer cela. Je m’implique pour bâtir ma confiance.
- Qu’est-ce que je veux réellement? Quel est l’objectif? Dans 6 mois? Dans un an? Je dois déterminer ce qui est important.
- Important d’investir en soi (comme de prendre le temps d’écouter ce podcast). Si on investit, on envoie le message qu’on a de la valeur. On a de la valeur pour soi, mais on a aussi de la valeur pour nos élèves. C’est un beau message, un beau modèle d’engagement.
- Agir et prendre des risques. Faire des petits pas accessibles pour agrandir le niveau de risques.
- Pourquoi? Quel est ce grand pourquoi qui vous anime? Ce n’est pas la confiance qui va créer votre pourquoi, c’est votre pourquoi qui sera la cause de votre motivation et de votre confiance.
La peur : il faut accepter la peur de changer, d’essayer des choses nouvelles. Vous voulez de nouveaux résultats avec les élèves, alors il faut de nouvelles actions! Quel est le prix à payer si jvous ne faites pas les choses différemment?
Prenez la méthode des petits pas : faire des choses qui sont OK pour soi. Oui on veut sortir de sa zone de confort, mais pas à grands sauts, à petits pas. Vaut mieux faire de petites actions régulièrement que de grandes actions de temps en temps. C’est ainsi qu’on bâtit sa confiance, c’est ainsi que vous changerez les choses, c’est ainsi que vous arriverez à stimuler l’engagement de vos élèves. Faites de votre mieux, à l’impossible nul n’est tenu!
“C’est avec des petits pas que l’on fait un PODga”